Noël 1972, dans le miroir d’un hôtel à New-York, Tony Morgan voit apparaître Herman au bout des "faux-cils" qui relient ses yeux à cet écran réfléchissant. Figure hétéronyme, double androgyne que Tony Morgan va incarner dans de nombreuses performances, photographies, vidéos et sculptures-objets jusqu’en 1978. Herman réapparaîtra tout au long de la vie de Tony Morgan, de manière plus sporadique. Les photographies The Birth of Herman ou Christmas Eve, marquent cette naissance et s’accompagnent aussi d’actions. Le visage maquillé de blanc, Tony Morgan descend dans Mercer Street et crie 10 minutes. Anton Perich photographe de Warhol immortalise ce cri dans Herman Live. 

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Dans Spot et Applause, Herman s’avance avant de crier dans un micro, ou s’en éloigne après avoir crié. Ces deux vidéos réalisées à NY en 1973, comptent parmi une série de 7 où Herman semble par des gestes simples interroger les conditions de son existence. Dans Smear, comme prisonnier du téléviseur qui diffuse son image, Herman embrasse l’écran. Dans Shatter, il brise la vitre par de petits coups de marteau. 

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De retour à Paris, Tony Morgan apprend le mime avec Etienne Decroux et fabrique une marionnette à fil de Herman. À l’annonce de la mort de Picasso, Herman en Fifi Brindacier déambule toute la journée dans la capitale. Une série de 26 photographies témoigne de cet hommage au peintre.