Tony Morgan peint un homme ajustant son chapeau. Réduit à son ovale le visage sans expression et très dense prend tout l’espace de la toile et devient un motif récurrent. Ce travail sur le portrait se décline aussi dans des peintures ou les éléments du visage comme le grand nez pointu sont éclatés sur la toile. Il développe aussi en grand des femmes flottantes, plantureuses, esquissées en quelques traits sur un fond de taches et d’arabesques enchevêtrées. Cette même manière de faire est aussi utilisée pour des compositions abstraites, mais géométriques, comme Portrait VI, 1884. Object 29, petit tableau noir et blanc, dans une veine lyrique avec coulures et sur lequel il écrit « Badly made » témoigne d’un travail d’atelier et de recherches qui revisitent des courants picturaux antérieurs, et oscille entre figuration et abstraction.

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Voir aussi Philippe Deléglise, "Tony Morgan, une peinture performative", Genève, 2017

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