1986-88

Palette réduite au noir et blanc mais avec toutes les nuances de gris, ambiance plutôt sombre, allongement des formats, les peintures, même quand leur titre renvoie à la réalité comme Boat ou à un propos littéraire comme la Divine Comédie relèvent surtout d’atmosphères. Le travail de touches, de mélange subtil des nuances se concentrent à la surface en un effet vibrant qui accroche la lumière. Object 1987, tout en étant une peinture renoue avec la sculpture. En effet, la toile monochrome brun très en matière est tendue sur un châssis biscornu qui la pousse pour partie en avant. Cette mise en volume inaugure un travail de transformation du tableau.

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Voir aussi Philippe Deléglise, "Tony Morgan, une peinture performative", Genève, 2017

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Tony Morgan, Boat, peinture à l'huile, 1986, 50x40cm.

Tony Morgan, Object, structure en bois (pyramidale),

1987, 30x18.5x19.5cm.

Tony Morgan, Sans titre, peinture à l'huile, 1986, 300x100cm.

extrait -

texte, "The Media Explosive Years 1960-1980 - Episodes of a personal nature", Mediamatic Vol1 Groningen, 1986.

"At the beginning of the sixties I believe that many artists and poets who would have become painters in another decade, moved towards performance, video, photography and a very anti-museum quasi-political stance. The sixties and the seventies were the breathing space for the contemporary painter. We became the model, the landscape. We looked back into the eyes that scrutinised us. We moved within the pictorial plane, experienced touch, heat, warmth, aggression, loneliness, hate and love. We became all those adjectives that previous painters, artists and admirers applied to their work. We became the painting.”

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