J'ai choisi cette œuvre, d'abord, parce que FAIRE est l'essence de Tony, que j'ai connu perpétuellement dans l’action.

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N’a-t-il pas dit « … Je ne suis rien sans faire… Je ne suis rien jusqu'au moment où je décide de faire quelque chose ».

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FAIRE DANS son art, FAIRE POUR les autres, FAIRE AVEC les autres. Lorsque je pense à lui, me reviennent en vrac des souvenirs de son irrépressible énergie pour faire avancer les choses, pour réunir les gens, pour lancer un projet commun: ainsi réunit-il des artistes de son cercle genevois pour créer une série d'horloges en 1991, ainsi nait le laboratoire d'impressions en 1996 auquel il invite ses amis artistes d'Europe et au-delà à participer, en intervenant au laboratoire même, ou en y envoyant une de leurs oeuvres. FAIRE FÊTE aussi, avec performance à la clé, est également une constante chez Tony.

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Jusqu'au bout, FAIRE AVEC la maladie, l’hôpital, pour continuer à produire et dire ses joies et ses colères, ses frustrations, et sa vitalité inextinguible, pour FAIRE BOUGER les lignes avec son Hospital Edition, qui appelle au dialogue indispensable et pourtant si peu ouvert à l'époque, entre le personnel hospitalier et le monde des patients. Dans ce travail, des messages douloureux -aux couleurs franches qui correspondent bien au sens et au ton des mots imprimés- sont alors transmis par la réalisation de monotypes qui seront exposés aux HUG et ensuite repris pour être diffusés sur des sets de table de la cafétéria des HUG et en cartes postales: « Non Docteur, je ne suis pas un beefsteak », « Ouch! », « Take your time », pour n’en citer que quelques uns.

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La deuxième raison de choisir cette oeuvre est d’honorer les préoccupations sociale et de partage qui caractérisent si bien Tony, puisque nous sommes ici en présence d'une oeuvre « papier », un travail « d’impression », plus abordable pour le portefeuille du grand public, plus facile à diffuser et à FAIRE circuler.

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Pour moi, qui serait plutôt contemplative et dans la procrastination, cette oeuvre est une bonne incitation à me FAIRE passer à l’acte.

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À propos de Charlène Volland

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Elle fait la connaissance de Tony Morgan et sa famille en 1991. Durant sa première visite dans l’atelier du Grutli, T. Morgan commente quelques unes de ses peintures monochromes grand format réalisées à Amsterdam dans les années 80. Éblouie par la force, le mouvement et la lumière qui irradient le soi-disant monochrome noir (« Black Ashes », 1986), elle acquiert sa première oeuvre de Tony Morgan.

Avec la famille Morgan, elle rencontre leur cercle d’amis artistes et en deviendra une fidèle collectionneuse.

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Retrouvez La Vitrine à l'adresse suivante : Avenue des Tilleuls 3, 1203 Genève, Atelier B1.